Humpday

Publié le par Absolutvero

Ben et Andrew étaient dans la même fac, dix ans auparavant. Chacun a pris des routes séparées, l'un est marié et a un job tranquille d'urbaniste, l'autre a parcouru le monde, allant de découvertes en rencontres, sans but. Jusqu'au jour où Andrew débarque en pleine nuit à la porte de Ben, et vient semer le trouble dans la petite vie de Ben. Ils vont se retrouver à envisager tourner ensemble un film porno amateur pour un festival...

 

Potes à la vie à la mort

 

Rien que dans le concept même de ce film, on a du mal comprendre comment a pu germer dans la tête blonde de Lynn Shelton (réalisatrice), une idée aussi politiquement incorrect ! 2 copains, dont un jeune marié qui tente de faire un enfant avec sa compagne, qui veulent tourner un porno et donc de vivre leur première expérience homosexuelle !

C'est typiquement le type de défi que peut se lancer des mecs bourrés lors d'une soirée trop arrosée, ou bien sous l'emprise de je ne sais quelle drogue hallucinogène, et c'est exactement ce que Humpday retrace, tout en mettant en avant l'esprit de compétition et de challenge que représente cet engagement que les 2 ex-collègues prennent l'un envers l'autre. Le challenge de se prouver qu'on est encore capable de faire des choses folles à la trentaine, de se prouver que rien n'a changé et que l'on est toujours animé par les mêmes ambitions et envies.

 

Avec  un sujet pareil, il est assez facile de tourner des scènes de qui proquo et autres situations embarrassantes, qui font hurler de rire le public qui reste suspendu aux destins des 2 protagonistes face à ce défi puéril. Entre discutions avec sa jeune femme, et tête à tête entre les 2 copains, impossible de ne pas sourire, parfois nerveusement, pour savoir si l'un des eux va se rétracter, ou s'ils vont aller au bout de leur « délire ». D'autant plus que le coté réaliste de l'histoire est largement accentué par la réalisation, caméra à l'épaule, et les dialogues simples et naturels. 

 

Humpday est donc une comédie très légère, basée sous la ceinture, de laquelle on ressort amusé et presque enchanté. Il fait partie de ses petits films indépendants qui font du bien, par où ils passent, comme un vent de folie nostalgique.


Sortie le 16 septembre 2009

Critique ciné écrite pour www.abusdecine.com 

Publié dans Cinéma

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